Balthazar était assied au village en buvant tranquillement sa tasse de thé, attendant patiemment la date fatidique qui scellerait le sort d'Ardasia pour les années à venir. Le combat qui allait opposé les deux trinités se devait d'être aussi légendaire que l'invasion entrepris par l'Empire de cendres, mais néanmoins, le jeune homme avait un sentiment d'amertume à l'égard des deux factions. Lui, qui avait passé sa vie dans l'ombre, ne se voyait vraiment pas sur les champs de bataille. Après tout, peu importe qui gagnerait, il savait très bien que les hommes continuerait à requérir ces services. Se remémorant lentement ces différents affrontements, que ce soit Bégrios, Morlam la liche et sa défunte épouse, l'armure maudite de Silthilar, le troll des bois et bien d'autres dont leurs noms sont moins grandioses, il était légèrement déçu de ne pas avoir pu s'en vanter aussi librement devant les villageois. Pour la plupart d'entre eux, il n'était qu'un homme sans parole, mais sa profession l'obligeait bien souvent à se faire des ennemis. Non pas que ce soit personnel, mais s'il ne le faisait pas lui-même, un autre le ferait à sa place... Il eut alors un léger sourire et se mit à rire, seul...
*** Si seulement les lublinois savaient. Ils n'ont d'yeux que pour leur belle Marquise et leurs balconniers! Pouah, la peste pourrait emporter ce village maudit. Tant et aussi longtemps que l'or coulera, je serai pris ici. Au moins à Keldor c'était facile de travailler. Les Lublinois, eux, aspirent à l'ordre, mais ils ne sont même pas foutus de faire pousser assez de légumes pour leur propre survie... Venez à Lublin qu'il disait... Pfoua, si tu t'étais pas pendu Eutrope, je te jure que je t'aurais foutu la raclée de ta vie pour m'avoir dit pareille sottises... Bah, de toute façon, je vais aller affûter mes armes tranquilles pendant que la racaille s'entretue... ***